lundi 7 juin 2010


18 novembre 2007






Vendredi, 23 juin 2006
L'Ouverture de la Terrasse


C'est le dernier message que j'ai reçu ce soir:
L'ouverture de la Terrrasse.


LLK sait très bien qu'elle n'ira pas,
qu'elle n'ira jamais d'ailleurs OÙ que ce soit,
car elle n'est ni RÉELLEment faite et pour l'Un
et pour l'Autre; mais la plupart des gens
qui l'entourent, EUX le croient...

et pourtant, pourtant, je n'aime que moi...

Il doit être entrain de fêter la fête sans queue
ni tête, c'est bien celle de la Saint-Jean, non ?
Cette fête qui ne signifie à peu près plus rien
pour LLK depuis de nombreuses années, peut-être
parce qu'en ce soir de célébration, elle exagère
un peu dans la liqueur de mandarine, et qu'aujourd'hui,
elle a revu son amie Sue pour la deuxième fois de suite;
deux fois en deux jours, c'est sans doute exagéré.
Sue Sansregret, celle par qui toutes les tempêtes
arrivent...

De l'avoir retrouvée, toujours aussi esseulée qu'au
premier soir où elle avait lu son blogue décapant,
l'a quelque peu secoué hier soir, elle qui comme
LLK espère toujours être capable de se séparer à jamais
de cette maudite machine, celle qu'un poète aux yeux
et aux cheveux très noirs décriait il y a plusieurs décennies
de cela...

Prématuré sans doute comme prémonition..

***

Bonjour P., (c'est l'auteur) j'espère que tu vas bien; j'emploierai sur ce blogue-ci le mode SIMULATIO, mais seulement pour toi. ;-) SIMULATIO, avoue que c'est pas tellement original comme trouvaille, mais pour le moment ça va faire " l'affaire"...

J'ai lu ton roman deux fois DÉJÀ et je suis encore sous le choc des dernières pages, tu dois savoir un peu pourquoi...Pas que je me sente visée, mais presque...;-). J'aimerais utiliser le blogue de LLK comme une sorte de laboratoire de mots à venir, comme une grande table d'opération...à cœurs OUVERTS; il n'y aurait que toi qui pourrait le lire et y laisser des commentaires ;-) Je te laisserai faire, tu me laisseras...écrire. Je vais " commenter" tes commentaires...;-) si tu m'en laisses, bien évidemment...

Ce blogue de LLK ne devait pas être créé pour toi au départ, devine pour qui ? ;-) Il devait l'être pour l'Avenir d'un Evénement Ultérieur à l'Été, mais comme le " personnage central" semble vouloir me " fausser " compagnie, j'ai changé d'idée, et donner son " rôle " à celui qui ne devait interpréter que le second, mais un tout aussi bon. Pardonne-moi si parfois je suis confuse avec toi, surtout quand je t'envoie des courriels un peu disloqués, qui n'ont ni queue ni tête; tu sais dans quel état je me trouve dans ces moments-là, ce n'est jamais vraiment " volontaire ", et tu le comprends, n'est-ce pas? C'est ce qui compte, je pense, d'abord et avant tout, dans notre relation de....simulation. ;-)

***

En ce moment, y'a un de ses amis qui rêve d'aller à Paris avec la Louve, mais LLK sait très bien qu'elle n'y serait bien qu'en la tragico-comique compagnie d'un Chacal lumineux et d'un Coyote inquiet, ses Jules et Jim à elle, tout simplement parce qu'Elle les aime tous les deux, et UN autant que l'AUTRE...ils le savent. Mais dans ce film génial de Truffaut, y'avait aussi un Albert...un Albert qui attend paisiblement....dans son Pays Rare...

***

Voilà, c'était ma première entrée de blogue pour ce énième nouveau blogue. L'année dernière, à pareille date, j'étais avec toi à C., via les ondes; tu étais revenu d'une fête de quartier platte, et j'étais seule, comme ce soir, mais un peu moins qu'il y a un an tout de même...Tout en s'écrivant, on écoutait " Every day is exactly the same " de NIN... et voilà comment LES JOURS SE SUIVENT ...ET SE RESSEMBLENT...






On ne sait pas si la protagoniste est réellement morte;
mais pour LLK, qui l' attend toujours depuis la ouate de ses limbes,
elle est toujours aussi vivante que les corneilles qui passent
au-dessus de sa tête, à toute heure du jour...et de la nuit...


***

Je t'écrirais la suite demain...si tu veux toujours lire LA SUITE...J'attends UN commentaire ...;-)


PS: Merci encore pour ton cadeau, je pense que je n'en ai jamais reçu d'aussi beau de la part de " quelqu'un ". Décidément, cette semaine qui vient de passer par le Solstice d'été, était également celle par où les anges ont passé eux aussi par le milieu de mon coeur...



Dimanche, 25 juin 2006
La Bordée


Qu'est-ce qui fait aimer autant un Auteur ?
Probablement sa façon d'ÊTRE...avec quiconque.

L'éclair rouge de l'effet pourpre ou
LE REGARD VERT PAILLETÉ d'OR-lumière.


Parce qu'il y aura TOUJOURS des moments
semblables à d'autres, ce sera encore
l'effet pourpre qui fera des siennes.
Parce que le broyeur d'âmes est ressuscité,
et qu'il s'est remis à écrire des poèmes...
sans fin...


La Tournure des Sens


Il semble que je doive passer au travers
de cette horde sauvage de faux-semblants;
réseau créé depuis nos mémoires infaillibles
mais névrotiques; mémoires engluées
dans la Machine remplie de coeurs saignants
et d'androgynes...

Machine-nation venue démembrer à feu et à sang, au gré
de nos cicatrices encore visibles, une partie de cette
bande d'Iroquois mal léchés qui s'étaient réinstallés
dans le fin fond hachuré de nos folies créatrices.
Mots languedeboisés au travers du flanc mou et sanglant
d'un Christ écorché vif par le bec xxx aiguisé
d'une Corneille stigmatisée.

Les Peaux Rouges se mirent à blêmir;
l'Avenir de l'Été était survenu pour
les anéantir; leurs visages pâles
de délire, honteux de désir,
se mirent à cra-moisir devant les mots du Vampire.

Au nom de toute nos surprenantes supercheries, et
parce qu'un roman après tout demeure la plus belle
d'entre elles, nous irons peut-être un jour en Italie...



Lundi, 26 juin 2006
Le non sans nom

Parce qu'il n'y a que les NON qui comptent,
mais que les OUI qui se racontent,
il y aura toujours ces mots reflux
à l'intérieur de ceux de nos refus...
Rien de ce qui avait été lu n'existera plus,
Rien de ce qui avait été publié ne sera lu;
RIEN, l'adverbe le plus vrai, le plus connu...


***


Lundi matin. Il est 10:20.

LLK tape...à jeun; nous sommes toujours en juin; il lui reste donc encore un peu de temps... pour écrire...Elle ne sait pas par où est passé cette dernière nuit; par où s'est-elle évaporée ? Serait-ce la petite fumée de cette pipée aspirée qui lui a fait perdre le reste de sa mémoire ? Elle ne sait pas, elle cherche encore à retrouver une partie de ses sens. Her soir, parmi la Jeune Mêlée ensousolée qui fêtait trop tranquillement l'anniversaire de M., son Pépiniériste préféré (sosie de Bruce Willis), elle s'est permis quelques envolées plutôt drôles qui ont bien fait rire cette bande de jeunes beautés inégalées...Le Rire, cette denrée rare, qui tend à s'épuiser, à mesure que les épisodes s'entassent dans le tréfond de sa petite cervelle rouillée...

Écrire pour LLK est devenu comme une sorte de Jeu, une rallonge secrète de sa vie réelle, un cordon imaginaire qui la relie au monde ludique et virtuel des mots sans nom. C'est si facile pour elle d'écrire une critique, un poème, une lettre, ou de ces interminables courriels qu'elles envoie un peu partout à travers tous ces correspondants invisibles, mais pour ce qui est d'écrire deux épisodes de sitcom pour la Boîte Magique, ça c'est autre chose...Aucune espèce d'expérience dans ce monde affamé d'images bariolées, ce monde qui ne fait même plus partie de son univers à elle, puisqu'elle ne regarde pratiquement plus ce que le Téléviseur, voleur de temps à ses heures, veut bien lui montrer. On n'est pas obligé de la regarder cette bête dévoreuse de temps, mais on pourrait peut-être s'en servir pour faire une démonstration, non stéréotypée, à ce monde avachi continuellement devant leurs Petits Écrans, ce qu'est devenu l'autre Bête, celle qui dévore elle aussi une grande partie de notre Temps...

Elle ne veut rien commencer avant que le Jour J ne se soit levé. Elle sommeille encore dans la ouate de ses limbes et réfléchit à ce qu'elle veut écrire, mais ce ne sera pas facile, elle le sait d'avance; mais si seulement ce présumé collaborateur voulait bien sortir lui-même de ses propres limbes, elle n'aurait sans aucun doute plus aucune sorte d'appréhension face à ce beau " problème ", qui est celui d'écrire quelque chose qui ferait rire en même temps que réfléchir...


***

La journée commence sur cette note, mon cher Patrick. J'espère que tu vas bien ce matin. Je viens de lire le mot FIN sur ton blogue, devrais-je m'inquiéter ? ;-)



Mardi, 27 juin 2006
Rien n'est vrai


Rien n'est vraiment vrai;
que le sound effect
du mur muet des sons.

L.L.


merci pour Sonic Youth;
j'ai réellement raté qq chose, il y a 25 ans;
mais vaut mieux tard que jamais...




(passé presque la journée avec le Coyote...inquiet, défait..puis refait) ;-)
Il est une vraie " belle âme ",
je le sais...maintenant
T'es pas juste bon pour la Musique, Patrick,
t'as beaucoup d'autres talents, on le sait...
maintenant.
NokturA est-il parti sur une autre planète ?
On dirait bien...
Bonne soirée à Charlevoix


La Virgule dans le bouhaha


Rien n'est plus vaste que la Virgule dans le brouhaha


Que les sons émissaires des bouches closes,
que les mots soumis aux ordre de la Chose.


Jeudi, 29 juin 2006
Pas d'âme






Cet air qui m'obsède jour et nuit
Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens

Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix

Padam...padam...padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam...padam...padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Padam...padam...padam...

C'est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme un drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par cœur

Il dit: "Rappelle-toi tes amours
Rappelle-toi puisque c'est ton tour'
y a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas
Avec tes souvenirs sur les bras..."

Et moi je revois ceux qui restent
Mes vingt ans font battre tambour
Je vois s'entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur cet air qui va toujours

Padam...padam...padam...
Des "je t'aime" de quatorze-juillet
Padam...padam...padam...
Des "toujours" qu'on achète au rabais
Padam...padam...padam...
Des "veux-tu" en voilà par paquets
Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue
Sur l'air qui m'a reconnue...

Écoutez le chahut qu'il me fait...

Comme si tout mon passé défilait...
Faut garder du chagrin pour après
J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat...
Qui bat comme un cœur de bois...


Paroles: Édith Piaf
Musique: Marguerite Monnot


***



 
FIN de LLK (le blogue avorté)
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